Faire du vélo avec des aînés de la communauté d’Oujé-Bougoumou
Des aînés de la communauté d’Oujé-Bougoumou ont pris la route à bord d’un appareil de conditionnement physique roulant.
Depuis le début du mois de juin, un nouveau véhicule circule dans les rues de la communauté d’Oujé-Bougoumou : un vélo pour quatre personnes, propulsé par des aînés du Centre de services polyvalents de jour (CSPJ).
« Je voulais que nos participants du CSPJ soient plus actifs et j’ai pensé qu’une activité de groupe les motiverait à faire de l’exercice régulièrement lorsqu’ils sont ici, explique la physiothérapeute Barbara Menjivar. L’idée derrière le vélo est donc d’organiser une activité de groupe qu’ils trouveront amusante et où ils pourraient voir leurs progrès en pédalant davantage. »
Mme Menjivar a eu l’idée du vélo pour quatre personnes, officiellement connu sous le nom de quadricycle, après en avoir vu dans le Vieux-Port de Montréal. Elle avait prévu d’en commander un il y a un an, mais la COVID-19 a changé ses plans. Ce printemps, alors que la pandémie s’atténuait, elle a relancé le projet et, avec le soutien de son agent de planification, de programmation et de recherche (APPR) en réadaptation, elle a communiqué avec l’entreprise qui fabrique les vélos.
À la fin du mois de mai, le vélo est arrivé, mais seulement partiellement assemblé, alors Mme Menjivar et ses collègues ont terminé l’assemblage au cours de la dernière semaine de mai dans l’espace commun du CSPJ. « Les aînés vaquaient à leurs activités et nous regardaient l’assembler, alors ils s’y intéressaient et posaient des questions, dit-elle. Ils se demandaient s’il pouvait soutenir leur poids et s’ils pourraient y entrer et en sortir. »
Essai routier
Ainsi, une fois l’assemblage terminé et le vélo prêt pour sa première promenade dans le stationnement du CSPJ, Mme Menjivar et un collègue sont montés sur les sièges avant et deux participants du CSPJ se sont installés à l’arrière. « L’une des femmes qui nous ont regardés l’assembler se sert d’une canne et d’un déambulateur, mais elle a été la première à sortir pour essayer le vélo. C’était amusant à voir », affirme Mme Menjivar. Deux autres participants du CSPJ ont ensuite pris part au prochain tour de vélo. « Je pense que l’une d’entre elles n’avait jamais pédalé auparavant, parce qu’elle avait du mal à comprendre comment garder son pied sur la pédale. » Mais après avoir reçu quelques directives, elle a commencé à comprendre le concept. « Après le premier tour du stationnement, elle a dit : “D’accord, faisons un tour de plus”. Et lorsque nous avons terminé le deuxième tour, elle a dit en cri à mon collègue, qui a traduit pour moi : “Attention, parce que j’apprends et je vais devenir plus rapide”, raconte Mme Menjivar. Ça m’a rendue heureuse pour la journée. »
Jusqu’à présent, le vélo a fait le tour du stationnement comme point de départ. « D’ici à la fin de l’été, notre objectif est de pouvoir nous promener sur la rue principale, qui est assez plate, aussi longtemps que nous le pourrons. »
La plupart des usagers du vélo seront des aînés, mais l’un des collègues de Mme Menjivar l’a utilisé avec des groupes de jeunes, et pendant l’été, le CSPJ accueille un camp d’été pour personnes ayant des besoins particuliers qui pourrait également l’utiliser. On projette également d’organiser une activité de fin d’été où les enfants apporteront leurs propres vélos et où les aînés utiliseront le vélo de groupe.
Mme Menjivar aimerait se procurer un deuxième vélo, peut-être l’année prochaine, ce qui ouvrirait la porte à la possibilité d’organiser des courses de quadricycles pour les participants du CSPJ. « C’est un bon moyen de faire une activité amusante, dit-elle. Ils ne pensent pas qu’il s’agit d’un exercice. »
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Nanaahkuu Wiichihiiweukamikw / Centre de jour multiservices (MDSC) est un lieu de rassemblement, de guérison et d'apprentissage.
La physiothérapie aide les personnes qui ont un handicap ou des problèmes physiques à y remédier.