Dr Kevin Brousseau, médecin cri, encourage les jeunes d’Eeyou Istchee à s’orienter vers la médecine
Dr Kevin Brousseau est le deuxième médecin cri à travailler au CCSSSBJ pour soigner son propre peuple. Il partage son parcours en médecine et encourage les jeunes d’Eeyou Istchee à s’orienter vers cette profession.

Vidéo : Dr Brousseau explique pourquoi il est devenu médecin
Qu’est-ce qui vous a attiré dans la profession médicale?
C’est une question difficile dans la mesure où je suis arrivé tard dans ce domaine. En fait, j’ai commencé mes études de médecine au milieu de la trentaine. Mais je l’avais en fait déjà envisagé lorsque j’étais au secondaire. C’est donc intéressant de voir comment les choses évoluent. J’ai toujours été attiré par l’aspect scientifique.
Lorsque j’étais enfant, je me souviens que je disais que je voulais devenir scientifique, sans vraiment savoir ce que cela signifiait. J’ai fini par me rendre compte que je pouvais apprendre la science tout en étant en mesure d’aider les gens. J’ai donc hésité entre devenir vétérinaire et médecin à un moment donné, parce que j’aimais beaucoup les animaux quand j’étais enfant.
Je pense donc que c’est cette combinaison entre l’acquisition de connaissances scientifiques et la possibilité d’utiliser ce type de connaissances pour aider les personnes souffrant d’une maladie aiguë ou d’une affection de longue durée, en plus du fait d’être en mesure de les aider ou de les guider tout au long de leur parcours, qui m’a attiré dans cette carrière.
L’entrevue a été éditée pour des raisons de longueur et de clarté.
Vous êtes le seul médecin de garde au CMC d’Oujé-Bougoumou. Comment gérez-vous la situation?
En fait, je ne suis pas seul. J’ai une excellente équipe, avec un grand nombre d’infirmières grâce à qui je peux me concentrer sur mes tâches de médecin. Nous nous soutenons mutuellement.
Nous avons des équipes dédiées à la santé des enfants et des femmes enceintes, à la santé des aînés et à la santé des jeunes, et nous avons également des infirmières qui travaillent en soins de santé de semi-urgence ou d’urgence, ce que nous appelons les services courants.
J’ai beaucoup de chance d’avoir une équipe qui me soutient; sans elle, je ne pense pas que je me débrouillerais aussi facilement.
Qu’aimez-vous dans votre travail?
J’aime le fait de pouvoir faire la différence dans la vie de certaines personnes. Cela fait vraiment du bien de pouvoir venir travailler le matin et de sentir que je suis capable d’aider les gens, de voir que leur santé s’améliore lorsque nous travaillons ensemble, de formuler un plan d’action pour traiter leur santé et les problèmes auxquels ils peuvent être confrontés.
J’aime beaucoup travailler également avec les enfants. Je peux les voir très jeunes et les suivre tout au long de leur vie, et c’est une bénédiction pour moi. C’est un aspect très agréable de ce travail.
« Donc foncez! Les besoins sont importants et nos concitoyens aiment d’être servis par des personnes issues de leurs communautés d’origine. »
Qu’est-ce qui vous a attiré dans la profession médicale?
C’est difficile de répondre à cette question. Je suis arrivé tard dans le domaine. J’ai commencé mes études de médecine au milieu de la trentaine. Mais j’y pensais déjà au secondaire. Enfant, j’ai toujours été attiré par l’aspect scientifique. Je me souviens que je disais que je voulais devenir scientifique sans vraiment comprendre ce que cela signifiait.
En fin de compte, j’ai réalisé que je pouvais apprendre la science tout en étant médecin pour pouvoir aider les gens. C’est cette combinaison entre l’acquisition de connaissances scientifiques, leur utilisation pour aider les personnes gravement malades et la possibilité de les guider, qui m’a attiré dans cette carrière.
Que diriez-vous à un jeune Cri qui envisage de se lancer dans les soins de santé?
Fonce! Les besoins sont importants et nos concitoyens aiment être servis par des personnes issues de leurs communautés d’origine. Vous savez, je pense que c’est un thème universel : les gens aiment pouvoir parler leur langue lorsqu’ils sont traités par un médecin ou une infirmière. Prenez l’exemple d’une famille qui a immigré à Montréal, elle préférerait être traitée par un médecin qui parle leur langue, et c’est la même chose ici à Eeyou Istchee. Dans les communautés cries, certaines personnes âgées qui ne parlent peut-être que le cri sont ravies de pouvoir venir s’asseoir avec moi et de parler cri.
Le fait de parler cri est un atout majeur. Mais au-delà de cet aspect, il s’agit simplement de faire partie de la communauté. Les gens le reconnaissent. Et c’est une carrière très gratifiante. Je vous encourage donc vivement à poursuivre vos rêves.
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